Aragon, Aragon viens sur mon
écritoire !
Alexandrins
Lorsque je reste seul
parmi mes souvenirs
Accrochés aux printemps de bien d'autres
saisons
Je me demande en moi : « mais pour quel
avenir
Écris-tu le miroir de tous les horizons ? »
Le
tremblement des mains c'est le cœur qui s'égare,
Le tremblement
du cœur c'est l'amour qui renaît
Comme un jour ébahi dont on
est presque hagard,
Le tremblement du corps c'est ce qu'on
méconnaît !
Lorsqu'une étoile brille aux rives du
destin
Et que l'on n'attendait, dont on ignorait tout,
Les
nuits frôlent des nuits parfumant les matins,
La vie rêve des
lieux où l'on est n'importe où !
Dans le regard des
plaies j'ai posé bien souvent
Mon regard et ma vie comme offerte
pour rien ;
Je ne divague pas, j'entends le bruit du vent
Qui
me sait solitaire et – autrefois – Vaurien !
Par tous
les vents des vies qui parfument mon âge
Par tout ce qui serait
mais ne reste que peu
En tous les vouvoiements balbutiés, de
passage
Et je te dirai : « Tu » et tu croiras
qu'il pleut...
Je donnerai ma vie pour que les Êtres
s'aiment
Mais n'ai-je pas déjà éconduit la douleur
Parmi
tous les milliers, les milliers de poèmes
Que j'écrivais, hier,
sur la route des pleurs ?
Je ne puis, aujourd'hui,
évoquer les beautés
Qu'offrent nos illusions et cherchent notre
histoire...
Et j'écoute le chant des Grandes Libertés...
Aragon,
Aragon viens sur mon écritoire !
Le 8 12
2015
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Dépôt SACEM
au nom de : SARAH et LUICIE GIRARD